Si Flaubert dépasse souvent le simple jugement sur la presse, en entremêlant attaques contre le journalisme et attaques contre la critique en tant que genre littéraire, il reste qu’il prend fort souvent, et cela n’a rien d’étonnant, la critique dans les journaux comme illustration de sa « théorie de la presse ». (…) Il avait à faire un article sur un poème et c’est de cela qu’il s’inquiète le moins. décembre 6, 2014 Fenetresur Laisser un commentaire. Eux qui devraient se consacrer à l’Art ils sont plus soumis que les rédacteurs politiques aux influences extérieures, aux pressions, aux manœuvres. Mais on doit noter que si Flaubert blâme particulièrement les critiques, c’est qu’ils se trouvent au confluent de deux manifestations de la pensée également honnies par l’écrivain. Une critique est donc un texte court (il excède rarement une demi page) qui présente une opinion sur une œuvre d’art, dasn notre cas, une ouvre littéraire. Il ne se borne pas à son temps, et méprise aussi bien la critique d’Aristote ou de Voltaire (60). Mais cette haine, on l’a vue, a plusieurs causes « objectives » et en fait déterminantes. (56) À Jules Duplan, 10 ou 11 mai 1857, C. IV, p. 177. Elles ne concernent pas la méthode de Sainte-Beuve. C’est pourquoi il a contre eux un cri d’exaspération si possible plus fort que contre l’ensemble de la presse : « Mais, mon Dieu, qu’est-ce qui exterminera donc les critiques, pour qu’il n’en reste plus un ! Cette « exaltation du bas » s’assortit inévitablement d’un dénigrement systématique des œuvres nouvelles et belles. D ans un essai offre aux étudiants modernes à écrire des essais dans le cadre de l'examen dans la langue et la littérature russe, ainsi que la plupart de ces entreprises offrent un concours de ces œuvres pour recruter de nouveaux employés. (26) À Louise Colet, 16 novembre 1852, C. III, p. 148. Afifa Bererhi: De la critique littéraire journalistique à la critique universitaire Colloque international de L’ivrEscQ. 0
Ses tendances profondes, sa formation, ses opinions politiques, reflet de son milieu : toutes ces raisons qui portent Flaubert à détester la presse, le conduisent donc à vivre cloîtré, à l’abri du monde extérieur, à mener une existence tout intérieure, tournée vers les joies de l’esprit, à faire de sa chambre un lieu clos de la création artistique. Dans une lettre à Mademoiselle Leroyer de Chantepie, en 1858, Flaubert explique plus précisément dans quelles conditions travaillent les journalistes critiques : Il y a dans les journaux prétendus sérieux un homme qui fait, à la brassée, et tant bien que mal la critique des livres : 1) Pour les éreinter si les susdits ouvrages sont antipathiques du journal ou à quelqu’un des rédacteurs, et. C’est qu’à force de jouer du violon sur son cœur, les cordes s’en détendent (…). Ce sont autant d'indices qui renvoient à l'activité de critique et qui indiquent au lecteur qu'il est en train de lire un texte de critique littéraire. ! Un Balzac, dans sa Monographie de la presse parisienne, a déjà fait le procès des critiques. On ne peut s’arrêter à l’explosion de haine qui éclate d’abord, au refus farouche d’appartenir à un monde que déshonore la presse : il faut voir comment il peut se contredire dans ses lettres mêmes, comment aussi la vie qu’il mène peut n’être pas en accord avec sa manière de penser. Je n’ai pas cité Boileau, car si pendant longtemps Flaubert semble détester son côté critique — alors qu’il admire l’artiste — il finit par parler avec admiration du « législateur du Parnasse ». (53) In Un méconnu du réalisme : Duranty (Marcel Crouzet, Nizet Paris, 1964). 190 rue Beauvoisine - Cependant, malgré l’importance de la critique littéraire, académique ou journalistique, elle est reléguée au second plan, du moins en Haïti. On commence même à me démolir et j’ai présentement sur ma table un bel éreintement de mon roman publié par un monsieur dont j’ignorais complètement I’existence (52). C’est qu’à force de jouer du violon sur son cœur, les cordes s’en détendent (…). La chronique littéraire est un genre narratif contemporain, produit du rapprochement entre journalisme et littérature, dans lequel le lecteur se voit proposer des épisodes réels (ou imaginaires, mais encadrés dans des contextes réels) … Construire un texte critique destiné à … Flaubert se déclare opposé au dogmatisme de la critique : « La médiocrité chérit la règle ; moi je la hais » (61). Pour gagner de l’argent — en se soumettant aux manœuvres — pour satisfaire une vengeance personnelle, pour nombre de motifs qui n’ont aucun rapport avec l’Art — motifs politiques à propos de Hugo, par exemple — les journalistes critiques détruisent les belles œuvres et vantent la médiocrité. Il s’en prend aussi à leur niveau intellectuel. Ne pouvant rien créer, le critique se fait le muet du sérail » (50). Pour Duranty l’émotion prime la description en art et il reproche à Flaubert sa sécheresse. Voilà une réflexion qui ravirait Flaubert ; il exprime sous une autre forme la même opinion. Nous finirons par croire à une conjuration d’Holbachique, tu verras » À Louis Bouilhet, 17 septembre 1855, C. IV, p. 89. « Lui qui sait à peine sa langue, il est puriste », dit Balzac en parlant d’une variété particulière de journaliste, le « critique négateur » (35). Délaissant un instant la critique littéraire, il parle de Thoré, critique d’Art, qui fit d’abord dans les journaux, la critique des Salons sous le nom de W Burger : J’ai feuilleté le livre de Thoré. Pour traiter du thème qui nous est proposé : «De la critique journalistique à la critique universitaire», je retiendrais qu’il s’agit en un mot de la question de la réception d’une œuvre littéraire liée aux postures et moyens de lecture. [,��!�Pp��4�:=i~� Le critique est en somme au mieux réduit à jouer un rôle de virtuose. (61) À Louise Colet, 7 septembre 1853, C. III, p. 337. La critique littéraire journalistique | Cairn.info. Flaubert décrit d’un point de vue psychologique, pourrait-on dire, la race des journalistes critiques : il dénonce leur caractère dénigreur, envieux, médiocre. Il faut souligner que Flaubert ne se place pas ici sur le plan de la moralité commune, mais qu’il s’agit de « moralité esthétique » ; cf « Ce qui est Beau est moral, voilà tout et rien de plus », lettre à Maupassant, 16 février 1880, C. VIII, p. 397. Le journaliste critique, celui qui devrait être le plus proche de l’Art n’est que le chien de garde de la littérature, il veille au bon ordre : qu’aucune œuvre ne dépasse la médiocrité générale ! Il se prélasse à faire des phrases, prend toute la place pour lui, copie deux passages, bavache un éloge et signe (40). Dans sa première acception, une critique est donc un texte court (il excède rarement une demi-page) qui présente une opinion, positive ou négative, sur une œuvre d’art, dans notre cas, une œuvre littéraire. Il se tient en individualiste à l’écart du courant critique qui lui semble envahir son époque, ce qui est selon lui, une tendance émolliente et même destructrice. Il est d’abord une raison psychologique, et même physiologique : son manque de goût pour l’action, son tempérament indolent qui l’empêchent de suivre les pas d’un Du Camp, quand bien même ses principes ne l’auraient pas retenu. La critique d’auteurs, très prisée au XIXesiècle (Balzac commentant La Chartreuse de Parme), s’est de mieux en mieux entendue avec la critique journalistique. Notons que, malgré ce maintenant, qui semble impliquer des faits nouveaux (on pense à la chute de l’Empire, à la libération des lois sur la presse) Flaubert n’a jamais trouvé auparavant de raison de vanter la critique des journaux. (40) À Louise Colet, 2 juillet 1853, C. III, p. 261. C’est encore une constante des journalistes que Flaubert retrouve accentuée chez les critiques : la haine de l’originalité de tout ce qui est fort et neuf. sance extérieure est liée au degré "d'autonomie" que peuvent avoir les écrivains par rapport aux différentes instances de l'appareil idéologique d'Etat (presse, postes officiels dans les institutions culturelles, Union des Ecrivains, etc. Il est certain que la réaction des journaux au moment où Madame Bovary est publiée ne peut que le confirmer dans son jugement. Ce n’est pas vraiment un homme à principes, il est trop divers, trop sceptique pour cela. Le terme « critique » signifie : j ugement portant sur une œuvre d’art (par exemple, un roman ) ou auteur de ce jugement. ROUEN. (32) À Louise Colet, 26 septembre 1853, C. III, p. 352. Flaubert n’attaque pas seulement les critiques pour leur vénalité leur jalousie, leur arrivisme, qui les mettent au rang des autres journalistes. médias et d'information (exemple : "…en analysant les formes et les finalités de sites Internet et de supports électroniques") L1 38 : Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour échanger et pour produire des documents. C. I, p. 376. Présentez votre première évaluation. C’est aussi du mépris pour la critique telle qu’on la pratique dans les journaux et spécialement dans les revues littéraires : une œuvre prête aux accusations personnelles, tout autant que le commentaire de l’actualité. Introduction. Le journaliste, voilà l’ennemi…. Mais, c’est encore l’ignorance des journalistes que vise Flaubert. (…) Il avait à faire un article sur un poème et c’est de cela qu’il s’inquiète le moins. La critique journalistique en débat Hadj Miliani. (47) À Louise Colet, 14-15 juin 1853, C. III, p. 237. Il parle à Louise Colet : Tu t’étonnes d’être en butte à tant de calomnies, d’attaques d’indifférence, de mauvais vouloir. endstream
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Si Flaubert illustre sa « théorie de la presse » par de nombreux exemples de la turpitude des journaux et des journalistes, c’est, sans doute, dans sa description de la critique qu’il se montre le plus précis et le plus virulent. 1. On peut calculer la valeur d’un homme d’après le nombre de ses ennemis et l’importance d’une œuvre au mal qu’on en dit (47). La critique est stérile, parce qu’elle discute des vétilles au lieu de comprendre une œuvre, parce qu’en créant des règles elle limite la création. (42) À Louise Colet, 15-16 mai 1852, C. II, p. 413-4. Une critique peut être un document informel écrit à la main inséré dans le … Flaubert y voit un geste symbolique. journalistique d’un Senghor ou d’un Sartre, par exemple, est infiniment moins étudiée et prise en considération que leur production littéraire ... Dans l’optique de l’historiographie et de la critique littéraire, la part journalistique d’une œuvre d’écrivain apparaît aussi généralement comme la … Le critique est mutilé et stérile : Le bourgeois se rassure à la vue d’un gendarme et l’homme d’esprit à celle d’un critique ; les chevaux hongres sont applaudis par les mulets (49). 2021 © Les Amis de Flaubert et de Maupassant - Conception : « Mais, mon Dieu, qu’est-ce qui exterminera donc les critiques, pour qu’il n’en reste plus un ! Et en effet il ne trouve qu’intrigues obscures : Avez-vous lu le ré-éreintement de la Revue des Deux Mondes, numéro du 15 courant, signé Deschamps ? (60) À Louise Colet, 14 octobre 1846, C. I, p. 376. Étant donné la date de la lettre, il s’agit certainement du premier article écrit sur Madame Bovary, avant même de la publication du roman en volume : un compte rendu de Duranty dans le Réalisme du 15 mars 1857. Séance 5 : réaliser une critique littéraire journalistique sous forme d'interview (préparation de la deuxième rencontre) Séance 6 : Amélioration des travaux écrits et oraux / Finalisation du projet. Cette haine est aussi du dégoût pour la bêtise, sous quelque forme qu’elle apparaisse : se vouer à un public qu’on méprise, à la médiocrité générale, n’est-ce pas s’abaisser ? Plus tard lorsque l’article bienveillant du critique sur Madame Bovary l’incite à moins de partialité et à plus d’attention, c’est sa manière de travailler qu’il condamne ; selon lui, cette méthode, plus digne de considération que celle de la plupart des journalistes car Sainte-Beuve est cultivé, présente pourtant le même défaut : celui de négliger l’œuvre analysée pour considérer tous les à-côtés : Est-ce que la critique moderne n’a pas abandonné l’Art pour l’histoire ? Et cependant le phénomène opposé peut également se produire : le plaisir peut l’emporter sur la désapprobation, même si l’on reste parfaitement conscient de son désaccord avec ce qui le procure. (28) À la même, 14 octobre 1846, C. I, p. 376. Et si l’on est obligé dans une étude de systématiser, il est certain que cette « théorie » n’est qu’une hypothèse, fondée sur les différentes réflexions de Flaubert. Éternelle médiocrité qui vit sur le génie pour le dénigrer ou l’exploiter ! Ils se mettent au service, non de l’Art, mais des gens puissants, ils trempent dans les plus viles intrigues, leur besogne n’est pas de voir les qualités réelles d’une œuvre, mais detenir compte de manœuvres et d’influences étrangères à l’Art. Il dénonce le mal que fait cette force du XIXe siècle. Le terme « critique » signifie : jugement portant sur une œuvre d’art (par exemple, un roman) ou auteur de ce jugement. Aussi le mot « critique » n’a-t-il jamais, chez Flaubert, une valeur positive : il prend toujours le sens de blâme, de dénigrement : Ô critique, voilà tout ton but maintenant : faire mousser ou bien échigner, deux très jolies métaphores et qui donnent une idée de ta besogne (29) ! Il se prélasse à faire des phrases, prend toute la place pour lui, copie deux passages, bavache un éloge et signe (40), Y a-t-il maintenant, je ne dis pas de l’admiration ou de la sympathie, mais l’apparence d’un peu d’attention pour les œuvres d’art ?… Quel est le critique qui lise le livre dont il ait à rendre compte ? Race de hannetons qui déchiquetez les belles feuilles de l’Art (48) ! (45) À la même, 23 mai 1852, C. II, p. 418. Il n’est pas étonnant que, stigmatisant l’ignorance des journalistes, Flaubert s’en prenne au contenu même des articles critiques : médiocrité, haine de l’originalité, deux traits qui n’en font qu’un, percent dans chaque article. On y prend tout en considération sauf le talent. L'expression « critique littéraire » recouvre aujourd'hui deux activités relativement autonomes. (51) À Louise Colet, 14 octobre 1846, C. I, p. 376. Là non plus, les exemples ne lui manquent pas. Les exemples (11) et (12) contiennent de nombreuses occurrences de ce type comme « Dieser Roman, Nebenstränge, erzählt, die Autorin… ». %%EOF
Une lettre entre autres est caractéristique dans sa systématisation. Cet auteur a écrit plusieurs livres, dont «Le sourire de Mona Sourisa», «Le gallion des chats pirates» et «l’amour, c’est comme le … Flaubert refuse avec indignation une pratique qui est monnaie courante dans le monde de la presse. De même que pour les autres journalistes, Flaubert ne cherche pas à voir pourquoi un homme a choisi de travailler dans un journal plutôt que de créer dans l’isolement. Après avoir présenté le défi-Babelio aux élèves fin octobre, la prof de français et moi-même leur avons laissé 4 semaines (dont 2 de vacances) pour lire le livre qu’ils avaient choisi. )�-���ŋhd�z̮����{o�j��7r�'�����c&`N�(ZX �ppۼ7Ic!M�^9�z/^. La malfaisance de la critique vient du fait qu’elle touche à ce que le créateur a de plus cher. (33) À la même, 1er juin 1853, C. III, p. 213. (63) À Louise Colet, juin 1852, C. II, p. 433. Les critiques ne sont d’abord pour Flaubert que des journalistes : c’est l’insulte suprême. Voir aussi, à propos de Énault à la même, 16 novembre 1852, C. III, p. 49. Outre qu’il est méchant et vénal, le critique est un incapable et un ignorant. La critique telle qu'on connait aujourd'hui est un produit de 19ème siècle. ... Exemple 1, Pad consacré au roman Décollage immédiat. Il y a quelque chose de fascinant dans la beauté du mot « vocation », mais il déroute aussi par les caprices de ce qu’il désigne. Comment écrire une critique littéraire. Ce maintenant, dont il aime à user, fait, en réalité, allusion à l’époque moderne qu’il a particulièrement en horreur et qui lui semble marquée par la bêtise bourgeoise. endstream
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C’est le comble, lorsque Paul Meurice vient lui proposer de « faire le salon » dans le Rappel, à lui qui ignore tout de la technique de la peinture ! Mais il s’applique aussi à en déceler les causes : c’est la jalousie de la médiocrité pour ce qui la dépasse, la jalousie du critique, écrivain avorté pour le créateur. dont on veut juger de la valeur. Article court, mais l'importance de l'information justifie un titre et un développement un peu plus important que pour la brève. Réponse apportée le 06/02/2010 par PARIS Bpi, vérifiée le 11/12/2017 « la critique journalistique, même lorsqu’elle porte sur des sujets littéraires, doit être nettement distinguée de la critique universitaire en la matière, dont la volonté est de disséquer, de créer des catégories, de repérer chaque procédé. Elle servira à soutenir votre thèse et devrait établir clairement … Ils y tiennent, ils écument. (44) À Louise Colet, 16 février 1852, C. II, p. 367. La critique découle d'un produit culturel (film, roman, essai, disque, exposition, pièce de théâtre, etc.) h�b```�\V% ʰ !�����88@$ ��f��'�t=&�b�wZ�6��A��n��"��7�-�B��~�hdf`b�` ��Y7���Ir:�4 ~` ��
Parlant d’un article de Pelletan sur la Paysanne, ils’exclame : Comme l’article de Pelletan est bête ! (41) À G. Sand, 4 décembre 1872, C. VI, p. 456. (43) À G. Sand, 2 février 1869, C. VI, p. 9. Flaubert, dans ses lettres, ne se fait pas faute d’entrer dans le détail des intrigues, dont il a connaissance, ou qu’il soupçonne seulement. (27) À la même, 28-29 juin 1853, C. III, p. 253. Goncourt, Journal, 4 décembre 1867. À part, quelques allusions à la critique picturale, il a pour objet essentiel la critique littéraire. (46) Cf. Plus que les autres journalistes, les critiques lui paraissent une plaie de son époque. Pour lui, le critique n’est qu’un parasite destructeur : Ô critiques ! (38). Il en arrive ainsi à l’idée paradoxale qu’il vaut mieux être sifflé qu’applaudi par de tels hommes, et que la persécution est un signe qu’on a du talent… Plusieurs fois, il assure à Louis Bouilhet, à Louise Colet, que s’il n’avait pas été à l’origine persuadé de leur valeur, le déchaînement de la presse contre leurs œuvres l’en aurait bien vite assuré. Le critique est aux ordres de la sottise générale. « Ignoble ». Il cherche la comparaison la plus avilissante possible et ne ménage pas son dégoût de créateur pour les ratés envieux que sont les critiques : On fait de la critique quand on ne peut pas faire de l’Art, de même qu’on se met mouchard quand on ne peut pas être soldat (51). « infamie », tels sont les mots qui reviennent sans cesse sous sa plume pour qualifier les machinations dont ses amis sont, pense-t-il, victimes de la part des journalistes : articles défavorables, refus d’insérer un article favorable, ou simplement le silence. Flaubert adopte le mythe de l’artiste de génie mal à l’aise dans la société, incompris et repoussé par elle : c’est le mythe de Baudelaire dans l’Albatros. La méthode d’un Sainte-Beuve : étude du milieu d’où s’est produite une œuvre, des causes qui l’ont amenée, silence sur le style et la composition du livre même, dégénère en polémique personnelle lorsqu’elle est le fait des petits journalistes.
Adrian Fifa 21, Prémonition Définition Français, Amoco Cadiz Portsall, James Rodríguez Salomé Rodríguez Ospina, Diffamation Code Pénal, Une Hirondelle A Fait Le Printemps Film Complet, Rtbf Sport Flux, Scuderia Ferrari Partners, Effectif Real Madrid 2004,
Adrian Fifa 21, Prémonition Définition Français, Amoco Cadiz Portsall, James Rodríguez Salomé Rodríguez Ospina, Diffamation Code Pénal, Une Hirondelle A Fait Le Printemps Film Complet, Rtbf Sport Flux, Scuderia Ferrari Partners, Effectif Real Madrid 2004,