Saint-Etienne : 40 ans après, les Verts de 1976 n'ont rien oublié. La stabilité des actionnaires (Bernard Caïazzo et Roland Romeyer) et de l’entraîneur - Christophe Galtier est premier technicien à rester en place aussi longtemps depuis Robert Herbin – porte ses fruits. 2-0, ce n’était finalement pas si mal, on savait qu’on aurait rien à perdre au retour. France, ce qui allait nous permettre de rejouer 0'. « On aurait pu perdre 4-0 ou 5-0, estime Christian Lopez. réussi est resté dans les yeux des spectateurs et téléspectateurs. exceptionnelle de 10 millions de francs. Bien que poussés vers la sortie (0-0, 2-0) aux portes de la finale, à laquelle ils assistent depuis les tribunes du Parc des Princes, il y a de quoi se réjouir. Il faut aussi souligner le mérite de nos adversaires. Pour autant, le milieu de terrain a exercé en professionnel de 66 à 80 et a passé la majorité de sa carrière à l’AS Saint-Etienne. « Il fallait bien répondre Même 40 ans après ! C’est pourtant le début des ennuis. Footballeurs de l'AS Saint-Étienne (1962-1982) Publié le 15/03/2016 - 639 parties , rédigé par antonio-das-mortes Nouveau Le maire, Alexandre de Fraissinette, demande alors à Il profite aujourd’hui de sa retraite. fiche sur les anciens joueurs de l'ASSE. Saint-Étienne 1976, la défaite d'une vie. A défaut de remporter le trophée, ils ont gagné à jamais le cœur des Français. ROBERT HERBIN (76 ans) 1-0, score final. L’arbitre refuse finalement le but de Gerd Müller pour une position de hors-jeu. Christophe. Des sanctions internes ont été prises à l’encontre des individus concernés et les MF91 précisent les laisser assumer leurs actes. de ces supporters n’était né en 1976, mais ils ressemblent tellement à leur La qualité de l’effectif, reconduit à l’identique, l’expérience accumulée et les structures du club sont autant d’arguments en leur faveur. Soutenus par un stade plein (la billetterie a reçu 100 000 demande de billets), les joueurs de Robert Herbin accusent toujours deux buts de retard quand Oleg Blokhine profite d’une contre-attaque pour semer ses gardes du corps et s’en aller défier Ivan Curkovic. Mais c’est bien entendu une question de moyens. 135 matchs avec les Verts, 7 buts, 23 cartons jaunes. Pour Philippe Gastal, le décès en 1977 de Charles Paret, « un homme très modérateur vis-à-vis de Roger Rocher Â», a pesé lourd dans la tournure des événements. Comme la cote d’amour de Raymond Poulidor, l’éternel second, reste supérieure à celle d’un Jacques Anquetil quintuple vainqueur du Tour de France, l’aura des Stéphanois ne s’est pas étiolée avec le temps. CHRISTIAN SARRAMAGNA (64 ANS) quelque chose... note-t-il. Nous avons été surpris par les premières séances, il y avait beaucoup d’intensité par rapport à celles d’Albert Batteux. Or, on voulait récolter les fruits de notre travail… Me concernant, signer au PSG n’était pas uniquement un choix financier, mais aussi une réelle motivation de jouer dans cette ville, de découvrir autre chose après tant d’années. Invités à l’Elysée, les Verts doivent d’abord descendre les Champs-Elysées. Vidéos : Léo Lecomte GERARD FARISON (71 ans) Les Verts réussissent certes quelques cartons, comme à Hambourg (0-5) ou face au PSV Eindhoven, encore (6-0). Et ce n’est pas l’équipe de France, incapable de se qualifier pour les Coupes du monde 1970 et 1974 ou le Championnat d’Europe 1972, qui relève le niveau. 1976, La véritable apogée des Stéphanois (haut, de gauche à droite): Curkovic, Janvion, Bathenay, Piazza, Farison, Lopez, Synaeghel (bas, de gauche à droite): Rocheteau, Larqué, H. Revelli, P. Revelli - Le mercredi 12 mai 1976, l'AS Saint-Etienne s'inclinait en finale de la Coupe des club champions, à Glasgow, face au Bayern Munich. En France, c’est l’effervescence à l’approche de l’événement et le tube de Monty Allez les Verts tourne en boucle. Il est possible que la stabilité qui avait fait notre force au départ ait touché ses limites. Roger Rocher s’illustre également par des choix d’entraîneurs judicieux. Tous les espoirs reposent sur Ivan Curkovic. Chaque geste En début de partie, il rate le ballon sur une sortie aérienne, mais pas Ralf Edström, qui prend son point en pleine figure. au vestiaire. Un moindre mal. Dans ses rangs, Sepp Maier, Franz Beckenbauer, Paul Breitner, Ulli Hoeness ou encore Gerd Müller, cadres de la RFA qui a remporté la Coupe du monde 1974. Plein axe, Dominique Bathenay élimine plusieurs adversaires avant de décocher une frappe puissante qui vient s’écraser sur la transversale. HERVE REVELLI (69 ans) A savoir, par ordre alphabétique, Christian Lopez, Alain Merchadier, Patrick Revelli, Christian Sarramagna, Jacques Santini et Christian Synaeghel. Cette année en finale. Pierre Guichard de revenir à la présidence, puis fait voter une subvention prolongation (5-1). L’artilleur . cette Coupe d’Europe. Que dire de l’exercice 1973-1974, conclu sur un doublé coupe-championnat flamboyant (huit points d’avance sur le FC Nantes) ? Les joueurs s’occupent comme ils peuvent, mais la journée est longue jusqu’au coup d’envoi. « Autant nous avions fait des matches de qualité auparavant, autant ce soir-là on a été malheureux et pas très bons Â», constate Jean-Michel Larqué avec le recul. » Autre motif d’inquiétude : l’état de santé de Dominique Rocheteau. Quoiqu’il en soit, une combinaison entre les deux Franz - Beckenbauer décale le ballon à Roth - permet à ce dernier de tromper “Curko” sur sa droite. Cette année-là, on a quand même gagné la Coupe et atteint les quarts en C1 ! Nous avions manqué le titre de peu et allions être champions de Robert Herbin goûte peu aux longues causeries. Voilà comment deux stars enfilent le maillot vert en 1979 : Michel Platini, le meilleur footballeur français de l’époque, et Johnny Rep, finaliste des Coupes du monde 1974 et 1978, vainqueur de cette fameuse C1 avec l’Ajax Amsterdam. Bien que bandé à la cuisse, l’ailier affole l’arrière-garde allemande. En revanche, le club n’a pas évolué avec nous. Larqué, lui-même directeur sportif dans les années 90, veut y croire : « L’équipe a tué le père. Au-delà des qualités de chacun, on se connaissait par cœur et on se trouvait les yeux fermés. nous sommes allés en demi-finale de la Coupe d’Europe. A Glasgow, le Peuple vert est accueilli en toute amitié par les locaux, qui ont choisi leur camp. champion de France d’affilée ! « Je ne vous demande qu’une seule chose, dit-il en substance à ses hommes. Point d’orgue des prestations stéphanoises sur la scène continentale, la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions disputée face au Bayern Munich le 12 mai 1976 à Glasgow. Tous propos recueillis par Franck Talluto (sauf mention) C1, Les clubs français en finale. Le Paris Saint-Germain affronte l'AS Saint-Étienne, ce vendredi 24 juillet, en finale de la Coupe de France. Dans leurs comptes rendus, certains journalistes évoquent un coup franc généreux quand d’autres mentionnent une faute logique. CHRISTIAN SYNAEGHEL (65 ans) Cet article vise à lister les joueurs ayant fait partie de l'effectif professionnel de l'AS Saint-Étienne . Aujourd’hui, il est directeur sportif du SO Choletais. Il vit désormais une retraite paisible à Saint-Raphaël. capital sympathie dont jouit encore l’ASSE. Bien que marqués par l’issue de cette finale, les joueurs de Robert Herbin acceptent de répondre aux journalistes. Le club et les agences de voyage croulent sous les demandes… Tout le monde tient à être à Glasgow pour voir les Verts soulever la première Coupe d’Europe française. Il m’est compliqué d’en parler... En six participations à la Coupe d’Europe des clubs champions, ils n’ont passé le premier tour qu’à deux reprises… La belle remontée de 1969 face au Bayern Munich (0-2, 3-0), vainqueur de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe deux ans avant, est restée sans lendemain. On sentait qu’on avait une équipe compétitive, performante en France, mais avoir su renverser la vapeur nous a véritablement donné confiance. « La meilleure équipe du monde Â», estiment-ils encore quarante ans après. Liste des joueurs de l'AS Saint-Étienne Cet article vise à lister les joueurs ayant fait partie de l'effectif professionnel de l' AS Saint-Étienne . « La veille, on s’est entraîné dans un gymnase. Suite de la fiche de Edouard LAMON. « Pas vraiment, même si nous étions pas mal de joueurs à être inculpés... analyse-t-il. ». CHRISTIAN LOPEZ (62 ans) Un scénario improbable aujourd’hui. A l’aller, les Stéphanois assurent l’essentiel : ils ne prennent pas de but, sauvés par leur gardien et son poteau, et trouvent même l’ouverture grâce à Dominique Bathenay. Jean Michel Larquet est maintenant davantage connu pour son rôle de journaliste que pour son rôle de joueur. Car, entre leurs deux échecs, les Bavarois ont eux aussi eu l’opportunité de débloquer le tableau d’affichage : Ivan Curkovic détourne le tir puissant de Karl-Heinz Rummenigge, mais le ballon roule sur sa ligne et le gardien doit intervenir une deuxième fois en catastrophe avant que Christian Lopez ne devance Gerd Müller pour dégager en corner. Photo by Jean Michel Bancet / Icon Sport. Frustrés, abattus et battus. Une mission dont s’acquitte Pierre Garonnaire en allant engager Ivan Curkovic, débauché des cages du Partizan Belgrade et soufflé au SC Bastia, et l’Argentin Osvaldo Piazza, à Lanus. A l’aller, Jean-Michel Larqué s’illustre une fois de plus sur coup franc. Passé par Auxerre, Nice, Valenciennes, Sète ou encore Moulins, il est en parallèle devenu photographe professionnel. Au-delà de la double confrontation face au Sporting Portugal (2-0, 1-1), autre vainqueur de la Coupe des coupes (1964), le tournant intervient en 8e de finale. C’est sans compter sur l’Olympique de Marseille de l’ambitieux président Leclerc, qui veut s’emparer du trône et décide pour cela de débaucher des éléments clés de son rival. Elle n’est pas championne de JEAN-MICHEL LARQUÉ (68 ans) A l’été 1972, Roger Rocher a un nom en tête pour le remplacer : celui de son capitaine, Robert Herbin, qui passe ses diplômes d’entraîneur. De nouveau aux commandes, Pierre Guichard mise sur deux hommes pour pérenniser l’institution : Charles Paret, responsable logistique et transport chez Casino, qui va s’imposer comme l’un des meilleurs connaisseurs de la réglementation du football professionnel jusqu’à son décès en 1977 ; Jean Snella, ancien joueur du club et à ce moment-là entraîneur de la réserve. ». Il faut toutefois patienter près d’un mois jusqu’au 12 mai et la saison continue. Autant dire que ce groupe composé en grande partie de jeunes joueurs formés au club fait souffler un vent de fraîcheur et rend meilleur le quotidien d’une ville industrielle confrontée à des défis économiques majeurs après les Trente Glorieuses. Les hommes du président Rocher ne s’affolent pas et égalisent grâce à un missile de Dominique Bathenay. “Roby”, 33 ans, accepte de tirer un trait sur sa carrière de joueur pour relever le défi. Leur adversaire en demi ? Comme face à Split, l’ASSE vient de boucler un incroyable scénario (3-0). Quelque part, Pierre Garonnaire a créé la fonction de recruteur avec la mise en place d’un réseau d’informateurs dans tout le pays et des déplacements fréquents pour repérer les éléments les plus prometteurs, notamment en suivant de près les équipes de France de jeunes. Qui viendrait saluer des perdants ? Galvanisés, les Stéphanois refont leur retard grâce à un coup franc de Jean-Michel Larqué et accrochent la prolongation. Malgré cette désillusion, Jean-Michel Larqué et les siens se remobilisent pour soulever la Coupe de France. DOMINIQUE BATHENAY (61 ans) Qu’importe, il faut courir après le score. En revanche, ils explosent au stade des quarts de finale en Coupe UEFA, étrillés deux saisons de suite à ce stade de la compétition par le Borussia Mönchengladbach (1-4, 2-0) puis par Ipswich Town (1-4, 3-1). Eliminés d’entrée par Manchester United en C2, les Verts sont inconstants en championnat et terminent septièmes. Au deuxième tour, l’ASSE se voit opposée aux Glasgow Rangers, son premier adversaire sur la scène continentale, en 1957. « Grâce à sa politique raisonnable, Rebelote l’année suivante, l’OM portant cette fois-ci son dévolu sur Salif Keita. Saint-Étienne et la scène européenne, toute une histoire.Ouvrons ensemble le chapitre 2013 et leur confrontation face au Esbjerg FB en barrage de la Ligue Europa. Employé au service des sports de la mairie du Cannet, il a également fait quelques piges comme consultant pour Eurosport. capital sympathie dont jouit encore l’ASSE. Réplique vintage du célèbre maillot de l' ASSE Manufrance par Le Coq Sportif, porté par les joueurs de l'équipe de football de St Etienne. La dernière modification de cette page a été faite le 8 novembre 2020 à 17:49. Né le 30 juin 1977 à Roubaix. Les joueurs stéphanois, eux, ont gagné le Royaume-Uni dès le lundi après un dernier entraînement électrique. Perclus de crampes, Dominique Rocheteau a demandé à sortir un peu plus tôt ? (64 ans) Le milieu de terrain a quitté l'ASSE en 1978 pour quatre saisons au FC Metz. une réussite.», Au-delà des lignes d’un palmarès qu’elle a largement enrichi, la génération 76 a sans doute laissé comme plus bel héritage l’immense Les Français quittent la pelouse malheureux et en pleurs, à l’image de Jacques Santini. Dans un système et une organisation influencée par le modèle hollandais, la recette porte ses fruits. Un temps agent, chroniqueur pour « Onze » ou encore président de la Commission d'éthique de la FFF, il a réintégré l'ASSE en 2010 en tant que coordinateur sportif. Quand les Verts atteignent une première fois les quarts de finale de la compétition lors de la saison 1974-1975, c’est un véritable événement : il s’agit effectivement d’une première depuis le Stade de Reims… douze ans plus tôt. La balle revient sur Hervé Revelli, seul au point de penalty, qui se précipite et envoie le ballon dans les gants du gardien adverse. Dans un bourbier, les Verts s’enlisent et concèdent deux buts malgré le soutien de 1 200 supporters qui ont fait le long déplacement. certaines choses - humilité, travail, rigueur, solidarité - qui nous ont permis Parti au Saint-Germain en 1978, il a terminé sa carrière de joueur au FC Sète, dont il est devenu l’entraîneur. Roger Rocher, qui passera pour la peine par la case prison avant d'être gracié par François Mitterrand, démissionne en mai et s’en prend violemment à Pierre Garonnaire. PIERRE RÉPELLINI (65 ANS) La rencontre s’emballe à la demi-heure de jeu. C’est lui qui inscrit le troisième but, après un numéro de soliste réussi par Patrick Revelli sur l’aile droite. En attente d’un nouveau défi. Il nous a manqué un quart d’heure à Liverpool... Sans cela, on aurait pu gagner la Coupe d’Europe car il restait des adversaires à notre portée. ». Un gardien ainsi qu’un un défenseur central de qualité et expérimentés. Nos années en Vert: Saint-Etienne 1976 – les joueurs racontent. Sa seule requête en matière de recrutement ? En quarts de finale, les Verts héritent du Dynamo Kiev. Une formation redoutable, qui vient de prendre le dessus sur l’Ajax Amsterdam au niveau national. Si l'ambiance avait été meilleure entre nous, on aurait sans doute réussi le doublé. Ainsi naît l’affaire Carnus-Bosquier, qui déstabilise des Ligériens en tête jusqu’à la 32e journée. a joué en pro. Il fallait préserver notre but d’avance acquis à l’aller face à un adversaire Comme on ne change pas une formule qui gagne, Robert Herbin, Jean-Michel Larqué et Ivan Curkovic vont superviser le PSV avant la demi-finale qui les oppose. Sporting Clube de Portugal - AS Saint-Étienne Mercredi 2 octobre 1974 (1 - 1) Estádio José Alvalade XXI Sporting Clube de Portugal Lisbonne 1 - 1 AS Saint-Étienne St-Étienne Coupe des clubs champions européens - 16ème de finale Retour - Mercredi 2 octobre 1974. Ils sont même proches d’égaliser à 2-2, mais l’arbitre ne punit pas Ray Clemence, lequel a pourtant bel et bien retenu Dominique Rocheteau par le bras en pleine surface. Gérard Farison, qui vit aujourd’hui à Saint-Raphaël, impute cette performance à la stabilité de l’effectif.
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